Le Sénégal à la CPI, un engagement citoyen africain de Juan Branco

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Le Sénégal à la CPI, un engagement citoyen africain de Juan Branco

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A la suite des évènements survenus récemment au Sénégal et ayant causé au moins vingt trois morts selon Amnesty International, Juan BRANCO, l’activiste international français, anti système, a déposé auprès du Procureur de la CPI une demande d’enquête pour crimes contre l’humanité à l’encontre de plusieurs responsables sénégalais .

Le peuple Sénégalais ne peut qu’être fier de cette démarche de la part d’un professionnel qui n’a pas plus rien à prouver, pour son combat, à la limite son obsession, aux côtés des peuples opprimés, contre l’injustice, les élites dirigeantes corrompues et pour la liberté.

Un engagement fort auprès du peuple sénégalais

Cette demande d’enquête est un engagement très fort aux côtés du peuple sénégalais qui lutte pour sa survie, pour la satisfaction de ses besoins fondamentaux et pour la défense de ses acquis démocratiques.

Il s’agit ainsi d’un fait presque inédit dans l’histoire de la CPI et des autres Juridictions Internationales, en général, de par le professionnalisme de Monsieur BRANCO, comme à son habitude, de la solidité de cette demande, de la précision et la fiabilité des informations qu’elle fournit, la rapidité dans sa préparation.

Il convient de faire remarquer la forte implication et mobilisation des citoyens sénégalais ainsi que d’activistes et d’organismes de la société civile, dans la collecte des éléments de preuve et autres informations compromettantes sur ces malheureux événements.

Cela montre ainsi la forte mobilisation des populations et des jeunes en particulier, dans la défense de leurs droits et les dénonciations des dérives autoritaires du régime.

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Les citoyens et les jeunes en particulier sont ainsi déterminés à défendre leurs acquis démocratiques et se mobilisent à tous les niveaux : manifestations politiques, dénonciations des dérives autoritaires du régime, transparence du processus électoral, au niveau médiatique dénonciations des dérives autoritaires et autres formes d’oppression du régime.

Les Nations Unies ainsi que d’autres organismes de défense des droits de l’homme, de renommée internationale, comme Amnesty et HRW ont dénoncé les violences de la part du régime  lors de ces manifestations. C’est le cas également de l’Union Africaine.

De grands médias internationaux ont montré les tentatives de manipulations et de falsifications compromettantes sur les forces de l’ordre avec l’infiltration de milices armées recrutées par le parti au pouvoir.

C’est dire donc la détermination des populations et des jeunes en particulier qui luttent  pour leur survie au quotidien, à faire face au régime pour défendre les acquis démocratiques et la transparence du processus électoral.

Un soutien décisif de Juan BRANCO

Ils ont aussi compris que des acteurs socio politiques au niveau international  comme Juan BRANCO peuvent jouer un rôle déterminant et apporter un soutien décisif à leur combat, mais aussi dans l’identification et la traduction devant les juridictions nationales et internationales compétentes, des autorités ainsi que de toutes les autres personnes impliquées dans les répressions des populations.

Les jeunes connaissent ainsi l’engagement total et sans réserve de Monsieur BRANCO pour combattre toutes formes d’injustice et défendre les peuples opprimés.

Cette demande d’enquête, de par la solidité et la fiabilité des éléments qu’elle contient, ne saurait être ignorée par la CPI et devrait être traitée en toute indépendance afin que toutes les responsabilités soient situées et que des mesures adéquates soient prises à l’encontre des personnes impliquées. La demande d’enquête de Monsieur BRANCO fait ressortir tout un système de répressions au niveau de l’appareil d’Etat, ayant entraîné des faits graves pouvant être qualifiés de crimes contre l’humanité dont: meurtres, disparitions non encore élucidées, arrestations arbitraires, de menaces et intimidations; ces faits ont été bien documentés par des éléments vidéo, audio, des écrits et autres témoignages.

Avec les réseaux sociaux, les citoyens ont acquis le réflexe, face à des violations flagrantes des droits de l’homme, de chercher à avoir des éléments probants sur les responsables de ces actes. Les forces de l’ordre impliquées dans des exactions ont pris l’habitude de dire qu’elles ont reçu des instructions. Il est temps de remonter la chaîne de commandement pour que les responsabilités soient bien situées; dans tous les cas, celles des autorités de l’Etat ne peuvent être évacuées.

Des faits étayés et documentés

Quand les Hautes Autorités de l’Etat choisissent de violer délibérément et en toute flagrance les libertés élémentaires des citoyens et sans aucune justification, les fondements de la République sont menacés. C’est le cas notamment quand un opposant politique est arrêté et mis en résidence surveillée sans qu’aucun acte ne puisse légitimer cette situation. C’est le cas quand des citoyens sont systématiquement interdits de manifestations pacifiques avec souvent des motifs fallacieux de menaces de troubles à l’ordre public ou à la sécurité de l’Etat.

Quand les abus de l’Etat deviennent systématiques et non justifiés, au mépris du respect de la moindre règle de droit, ou quand le respect du droit du citoyen devient l’exception et que la violation du respect de ce droit devient la règle, on est dans un Etat de non droit. Un simple post dans un réseau social pour contester une décision de justice peut valoir une arrestation . Les dirigeants occidentaux ont leur représentant au Sénégal et savent bien ce qui se passe ; leur manque de réaction est à la limite une complicité coupable.

La demande d’enquête contient suffisamment de faits étayés impliquant de hautes autorités de l’Etat pour que le procureur de la CPI puisse présenter à la Chambre Préliminaire une demande d’autorisation d’ouverture d’enquête au titre de l’article 15.3 du Statut de Rome. Il ne pourrait en être autrement sinon la CPI aurait failli gravement à ses obligations statutaires et, toutes les autres organisations de défense des droits de l’homme devraient elles aussi prendre leurs responsabilités.

Le temps de l’impunité doit être dépassé surtout pour les pays africains où les populations qui survivent au quotidien et ont de fortes attentes pour la satisfaction des besoins fondamentaux et pour le respect des droits de l’homme, font l’objet de répressions récurrentes.

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La quasi indifférence des dirigeants occidentaux

Les juridictions nationales comme internationales, le plus souvent avec des moyens conséquents doivent prendre leurs responsabilités et jouer pleinement rôles. Elles ne doivent plus se complaire dans une complicité coupable, quelles que soient les pressions dont elles peuvent être l’objet face aux souffrances et répressions dont les populations africaines subissent.

Il doit en être de même pour les dirigeants occidentaux qui ne doivent pas fermer les yeux ou se rendre complices face à de telles violations de droits de l’homme. Aucun devoir de non-ingérence ou de préservation d’intérêt économiques vitaux ne devrait justifier de détourner le regard sur des répressions de populations qui survivent au quotidien.

Quand celles-ci sont flagrantes et récurrentes, il faudrait au moins les dénoncer et prendre les mesures adéquates contre les responsables impliqués ; c’est cette complaisance dans la complicité coupable qui pourrait expliquer en partie le sentiment anti occidental de certaines populations africaines vis-à-vis de certains pays du Nord.

Quand des populations appauvries et opprimées combattent pour leur survie et leurs droits fondamentaux, les dirigeants occidentaux doivent être être sensibles à leur situation et les soutenir dans leurs luttes, et non pas se ranger du côté de leurs oppresseurs, des dirigeants le plus souvent illégitimes pour les aider à se maintenir au pouvoir. Il s’agit là d’une complicité coupable qui pourrait justifier par ailleurs la radicalisation de nouveaux dirigeants issus des contestations populaires, vis à vis des régimes occidentaux.

Les dirigeants et les peuples des pays occidentaux ne peuvent pas continuer à être indifférents, voire même insensibles aux souffrances de populations africaines. La Méditerranée est devenue le cimetière des jeunes migrants africains ; Le récent scandale du naufrage du bateau rempli de migrants est un exemple très révélateur du manque d’engament des dirigeants occidentaux aux côtés des populations africaines.

Elles ne peuvent plus continuer à souffrir impunément, à se battre pour leur survie et à faire l’objet de répressions régulières, dans la quasi indifférence des dirigeants occidentaux.

C’est là tout le mérite et la détermination de Juan BRANCO qui a osé se dresser contre un puissant système solidement implanté, de reproduction des injustices et des inégalités sociales, de pillage organisé des ressources des pays africains et d’oppressions des populations africaines de la part de leurs propres dirigeants avec des complicités étrangères.

Le combat est certes difficile mais les dynamiques socio-politiques un peu partout en Afrique, montre que les changements sont inévitables. Monsieur Juan BRANCO a compris qu’il faut soutenir les peuples africains opprimés. Les dirigeants occidentaux et les organismes multilatéraux impliqués dans la défense des droits de l’homme doivent s’inscrire dans cette dynamique.

*Julien B BA
Analyste Politique
Marseille
Julienbba693hotmail.com

A la suite des évènements survenus récemment au Sénégal et ayant causé au moins vingt trois morts selon Amnesty International, Juan BRANCO, l’activiste international français, anti système, a déposé auprès du Procureur de la CPI une demande d’enquête pour crimes contre l’humanité à l’encontre de plusieurs responsables sénégalais .

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